CADA, Avis du 31 décembre 2020, Mairie de Salses-le-Château, n° 20202913

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Chronologie de l’affaire

Résumé de la juridiction

Communication, par voie électronique, des documents relatifs à une modification du PLU en cours : 1) l’arrêté décidant de la modification ; 2) le plan de zonage situant la ou les nouvelle zones 1AUHp ; 3) le règlement de la zone 1AUHp.

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Sur la décision

Référence :
CADA, avis n° 20202913, 31 déc. 2020
Numéro(s) : 20202913
Dispositif : Défavorable/Préparatoire, Favorable

Texte intégral

Monsieur X, pour l’association d’assistance des citoyens auprès des administrations (AADECCA), a saisi la commission d’accès aux documents administratifs, par courrier enregistré à son secrétariat le 23 juillet 2020, à la suite du refus opposé par le maire de Salses-le-Château à sa demande de communication, par voie électronique, des documents relatifs à une modification du PLU en cours :
1) l’arrêté décidant de la modification ;
2) le plan de zonage situant la ou les nouvelle zones 1AUHp ; 3) le règlement de la zone 1AUHp.

La commission rappelle qu’en matière d’urbanisme, les documents qui se rapportent soit à un projet de plan local d’urbanisme (PLU), soit à sa modification ou révision, présentent le caractère de documents administratifs au sens du code des relations entre le public et l’administration. Mais les modalités du droit d’accès varient au cours du temps, en fonction de l’état d’avancement de la procédure en cause, selon le calendrier suivant. 1) Pendant la préparation du PLU
La communication des documents directement liés à la préparation du projet, comme l’avant-projet de PLU dans ses différentes composantes (rapport de présentation, projet d’aménagement et de développement durable, orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs, règlement, documents graphiques et annexes) et versions successives, relève du code des relations entre le public et l’administration, sur le fondement duquel ils revêtent un caractère préparatoire et ne sont donc pas, temporairement, communicables.
En revanche, durant la même période, tous les autres documents restent communicables, qu’il s’agisse du dossier relatif à l’ancien plan d’occupation des sols (POS) ou PLU toujours en vigueur, de la délibération du conseil municipal décidant de l’adoption ou de la révision du PLU (ainsi que la mention éventuelle de cette délibération dans les journaux régionaux), de la convention éventuellement passée par la commune avec l’Etat afin de mettre à sa disposition les services de l’Etat pour l’élaboration du PLU, des échanges de courriers que le projet a pu susciter entre la municipalité et les services de l’Etat. De même, les informations relatives à l’environnement, au sens de l’article L124-2 du code de l’environnement, sont communicables selon les modalités particulières prévues par les articles L124-1 et suivants du même code. 2) A compter de la délibération du conseil municipal arrêtant ce projet
Les documents contenus dans le dossier d’élaboration ou de révision du PLU présenté au conseil municipal, à l’exclusion des informations relatives à l’environnement, qui sont immédiatement communicables, demeurent préparatoires et ne sont pas communicables tant que le conseil municipal ne s’est pas prononcé. Une fois adoptée la décision arrêtant le projet de PLU, décision qui est communicable sur le fondement de l’article L2121-26 du code général des collectivités territoriales, le projet de PLU devient communicable. 3) Jusqu’à l’issue de l’enquête publique
L’article L153-19 du code de l’urbanisme prévoit que le projet de plan local d’urbanisme arrêté est soumis à enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l’environnement, auquel l’article L342-2 du code des relations entre le public et l’administration a étendu la compétence de la commission.
En application de l’article L123-11 du code de l’environnement, les éléments du dossier d’enquête publique sont communicables à toute personne sur sa demande, avant l’ouverture de l’enquête publique dès lors qu’ils peuvent être regardés comme achevés en la forme, ou pendant celle-ci.
Les documents qui résultent de cette enquête, notamment le rapport et ses annexes, les conclusions du commissaire enquêteur et les registres mis à la disposition du public ne sont, en principe, communicables qu’à la clôture de l’enquête publique. Les informations relatives à l’environnement, au sens de l’article L124-2 du code de l’environnement, sont toutefois communicables selon les modalités particulières prévues par les articles L124-1 à L124-8 du même code. 4) Après la clôture de l’enquête publique et avant l’approbation par le conseil municipal
Les documents soumis à l’enquête publique ainsi que ceux qui résultent de cette enquête, notamment le rapport et ses annexes, les conclusions du commissaire enquêteur (dès leur remise à l’autorité compétente) et les registres mis à la disposition du public sont communicables. 5) Après approbation du PLU (ou de sa révision) par le conseil municipal
L’approbation du PLU (ou de sa révision) lève tout secret sur les pièces du dossier qui n’auraient pas été révélées au public lors des précédentes phases de la procédure.
Au regard des éléments portés à sa connaissance par l’administration, qui révèlent que le projet n’a pas encore été arrêté, la commission émet un avis défavorable à la communication des documents mentionnées aux points 2) et 3) et un avis favorable à la communication du document mentionné au 1).
La commission rappelle enfin, qu’en vertu de l’article R311-11 du code des relations entre le public et l’administration, « des frais correspondant au coût de reproduction et, le cas échéant, d’envoi de celui-ci peuvent être mis à la charge du demandeur. Pour le calcul de ces frais sont pris en compte, à l’exclusion des charges de personnel résultant du temps consacré à la recherche, à la reproduction et à l’envoi du document, le coût du support fourni au demandeur, le coût d’amortissement et de fonctionnement du matériel utilisé pour la reproduction du document ainsi que le coût d’affranchissement selon les modalités d’envoi postal choisies par le demandeur ». Les frais autres que le coût de l’envoi postal ne peuvent excéder des montants définis par l’arrêté conjoint du Premier ministre et du ministre du budget du 1er octobre 2001, à savoir 0,18 euro la page en format A4, 1,83 euro pour une disquette et 2,75 euros pour un cédérom. L’intéressé est avisé du montant total des frais à acquitter, dont le paiement préalable peut être exigé.

Le présent avis est rendu au nom de la commission, par délégation donnée à son président en vertu des articles L341-1 et R341-5-1 du code des relations entre le public et l’administration.

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